Les réseaux sociaux sont remplis de mots et de phrases qui n’obéissent à aucune contrainte grammaticale, et d’un style pauvre et rudimentaire, agrémenté d’interjections anglaises. Quel lien peut-il y avoir entre la lecture de livres et la littératie des élèves, me direz-vous ? Mon professeur de langue lituanienne disait que plus on lit de livres, plus la langue devient riche, cohérente et attrayante. Plus la mémoire visuelle vous aide à assimiler l’orthographe d’un mot, la raison pour laquelle une phrase utilise tel ou tel signe de ponctuation, et plus l’analyse et la comparaison se font inconsciemment. Et puis, toutes ces normes et règles linguistiques infiniment complexes s’incarnent dans le texte et lui donnent du sens.
Dans cet article, nous allons parler du développement de la littératie des enfants de 10 à 14 ans et des méthodes qui peuvent permettre d’obtenir de bons résultats. La première chose à laquelle il faut prêter attention est le développement psychologique des enfants de cet âge, car c’est ce qui peut nous aider à obtenir les meilleurs résultats possibles. Les élèves de 10 à 14 ans ne sont plus des enfants, mais ils ne sont pas non plus des jeunes. Cet âge est comme un chemin à travers les bois, où ils doivent faire face aux différents défis de l’adolescence : formation de leur identité et recherche de leur place, relations sociales, changements émotionnels et cognitifs. Dans cette période assez difficile, l’appartenance à un groupe est essentielle et c’est dans cette direction que l’enseignant peut aller, sans imposer sa volonté, mais en suggérant et en encourageant. D’autre part, il n’est pas conseillé de se détacher complètement des nouvelles technologies, car les jeunes d’aujourd’hui n’imaginent pas leur vie sans les outils technologiques, mais simplement de les utiliser pour atteindre un objectif commun.
Les « gardiens de la langue » pourraient être un groupe d’élèves dont l’attitude serait fondée sur la passion de la langue maternelle et sa valorisation. L’enseignant devrait inculquer aux enfants à quel point notre langue est unique et spéciale, et quel privilège c’est de la connaître, de la parler et de l’écrire. Et si nous mentionnons que de nombreuses personnes parlent l’anglais et l’allemand, mais pas notre langue, cela nous rend uniques. C’est pourquoi nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer que notre langue est correcte et que d’autres personnes souhaitent également l’apprendre. Ensemble, il s’agirait également d’un groupe de personnes partageant les mêmes intérêts et qui aimeraient passer leur temps libre ensemble. Il serait également très important de laisser les étudiants se répartir les responsabilités et les tâches : rédacteur, éditeur, concepteur, responsable des relations publiques, etc. Les « gardiens de la langue » pourraient créer un compte Facebook, inviter leurs pairs, présenter leur groupe et l’idée qu’il est important de connaître sa langue, d’écrire sans fautes de grammaire, d’utiliser le vocabulaire le plus large possible à l’oral et de lire des livres. Un concours de logos et de slogans pourrait être organisé. Un concours de selfie avec le livre le plus intéressant que vous avez lu. Je pense que les possibilités sont nombreuses et que tout dépend de la motivation et de la créativité de l’enseignant et des élèves.
Les activités de groupe pourraient comporter un autre aspect éducatif. La leçon devrait mettre l’accent sur la beauté d’une langue riche, sans jargon, sans mots d’emprunt, sans jurons. Je conseillerais à l’enseignant de trouver des passages intéressants de la littérature jeunesse ayant une valeur pédagogique et morale et de rédiger une dictée, en terminant la dictée sur un point qui pourrait intriguer les élèves et les encourager à lire le livre, puis de partager leurs réflexions au sein du groupe et de dire si le livre a répondu ou non aux attentes. Ils devront ensuite faire part de leurs réflexions au groupe et indiquer si le livre a répondu à leurs attentes. Ils pourront peut-être partager une phrase, un mot, une description qui les a marqués. Deuxièmement, on pourrait demander aux élèves de choisir différentes règles grammaticales, de les présenter à leurs amis et de s’assurer que la manière d’appliquer la règle est claire au cours de la présentation. Enfin, prenons nos propres contes et dictons – nous en avons un grand nombre. Les châteaux, les montagnes, les collines, les rivières, les forêts, à peu près tous les endroits de la planète sont imprégnés de mythes et de légendes. Lisez ensemble, discutez, créez vos propres contes et discutez en groupe.
Ces activités et d’autres activités similaires aideront les élèves non seulement à acquérir des compétences linguistiques importantes, mais aussi à approfondir leur connaissance du patrimoine national et à améliorer de manière significative leurs compétences en lecture et en écriture. En intégrant ces activités dans le processus d’apprentissage, les élèves développeront non seulement leurs compétences linguistiques, mais aussi leur créativité, leur identité et le respect de leur langue maternelle. Cela stimulera également leur intérêt pour le patrimoine culturel, qui contient des connaissances et des histoires inestimables qui façonnent notre identité nationale. De cette manière, nous pouvons travailler ensemble pour créer une jeune génération éduquée, cultivée et consciente.
Écrit par Irada Miltinienė
Vilkaviskis Salomeja Neris basic school